Supplément d’âme #7
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L’important n’est pas de savoir ce que vous faites dans la vie mais ce que vous voulez faire de votre vie ! Comment trouver l’énergie créative qui sommeille en chacun d’entre nous et permet de déplacer des montagnes ? Patrick Viveret, philosophe essayiste, aborde cette question parmi d’autres dans un entretien lumineux à écouter d’urgence.
Lien vers l’épisode
Pourquoi écouter cet épisode de Supplément d’âme
Dans un monde empreint de cynisme, vous pensez être considéré(e) comme un bisounours en étant à l’écoute des autres. Que nenni ! Vous êtes sans doute sur la bonne voie en adoptant une attitude positive pour vivre pleinement le temps qui vous reste à vivre puisque nous connaissons tous l’issue de notre histoire. Autre enseignement glané auprès de ce compagnon de route de Michel Rocard : il vaut mieux un désaccord bien marqué qu’un malentendu persistant et toxique.
Cet entretien lumineux avec le philosophe essayiste Patrick Viveret, héritier de Stéphane Hessel, devrait vous interpeller par sa clarté. Son analyse pleine de finesse sur le comportement de Trump, symbolisant la crainte de la perte d’influence de l’homme blanc américain dans un monde de plus en plus métissé et féminisé vaut également le détour. En résumé, un podcast à écouter d’urgence pour prendre un peu de hauteur en réfléchissant sur soi-même et vivre à la bonne heure !
Bonne écoute
Verbatim
Un étranger est un ami qu’on n’a pas encore rencontré.
Un métier, c’est beaucoup plus qu’un job ou un emploi, c’est quelque chose qui fait sens, une mission de vie.
Ce qui m’a intéressé dans des situations professionnelles, c’est comment mettre en rapport des personnes étrangères les unes aux autres.
Il y a quelque chose en moi qui résiste à tout uniforme. Mais être engagé au sens de l’incarnation, c’est important pour se frotter au terrain.
Georges Braque disait : « il faut toujours avoir au moins deux idées, l’une pour contrer l’autre. »
L’étrangeté et la controverse sont des richesses.
Les questions de 1968 sont devant nous et pas derrière nous. Comment sortir de la logique de perdre notre vie à la gagner pour faire de notre vie une œuvre reste une question fondamentale.
Ce qui m’anime, c’est l’idée de savoir ce qui compte dans ma vie. Passer de la question qu’est-ce que vous faites dans la vie à qu’est-ce que j’ai envie de faire de ma vie. C’est ce chemin qui me passionne.
Plus on avance dans la vie, plus la question de l’essentiel apparaît et plus on se rend compte qu’il y a plein de choses qu’on ne pourra pas vivre et on est amené à se concentrer sur l’essentiel en vivant pleinement le temps qui reste.
Vivre à la bonne heure : comme je ne peux pas tout vivre, ce que je vis, je le vis pleinement.
L’essentiel pour moi, c’est de vivre une parcelle de l’aventure de l’univers. C’est grâce à autrui que j’aurai accès à des saveurs de vie que je ne vivrai pas en direct. C’est comme ça que les autres deviennent des compagnons de route en humanité.
Le devenir de l’humanité se joue sur la capacité à comprendre que les étrangers sont de futurs amis et non des ennemis.
Le désaccord est un outil qui permet de sortir du malentendu. Le malentendu est toxique car il donne le sentiment qu’on n’est pas écouté ou compris et véhicule des sentiments de soupçon et de méprise.
La construction de désaccord est un processus volontaire qui permet de monter en qualité relationnelle et en qualité cognitive. On apprend plus d’un groupe traversé de divergences que d’un groupe où tout le monde est d’accord.
Les cadres économiques, sociaux, organisationnels et culturels du monde issu de la seconde guerre mondiale explosent sous l’effet des mutations technologiques et géopolitiques. On vit la fin d’un monde où les acteurs qui sentent que leur leadership est menacé pratiquent la politique de la terre brulée.
C’est pour cela que Trump est dangereux car il témoigne que l’homme blanc américain sent que c’est la fin de sa domination. Les grandes tendances vont vers le métissage et la féminisation.
Alexander Lowen : « Traverser la vie le cœur fermé, c’est comme traverser la mer au fond de la cale. »
Il faut être lucide sur le tragique qui nous entoure. Mais la seule solution, c’est d’adopter une attitude positive comme Soljenitsyne a pu le faire au cœur de la nuit du goulag. C’est être un grain de sable infinitésimal que tout être humain peut poser.
Pour résister dans les camps, Stéphane Hessel se racontait des poèmes pour tenter de survivre.
Le Podcast Supplément d’âme
Chaque semaine Laura-Jane Gautier reçoit un(e) invité(e) qui dédie sa vie à la résolution de nos problèmes de sociétés. Des entrepreneurs sociaux, des personnes travaillant dans l’associatif, des activistes, des innovateurs ou encore des artistes témoignent de leur engagement. Des femmes et des hommes qui sont en train d’inventer le monde de demain, basé sur le respect du vivant sous toutes ses formes. En bref, des personnes qui ont un “supplément d’âme”.