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Leïla Slimani a du talent et une vision très personnelle de l’écriture. Elle la partage au micro d’Augustin Trapenard dans le podcast Boomerang à l’occasion de la sortie de son dernier livre. Si vous aimez la littérature, ne passez pas à côté de cet épisode.

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Pourquoi écouter cet épisode

  • Parce que c’est toujours passionnant d’entendre Leïla Slimani parler de son rapport à l’écriture.
  • Pour réfléchir au pouvoir du rêve face à l’enfermement et s’interroger sur le rôle de l’écriture et de l’imagination par rapport au réel.
  • Pour découvrir un arbre au nom poétique : le galant de nuit.

Ce qui frappe en écoutant Leïla Slimani, c’est l’intensité et la conviction de cette femme qui vit pour la littérature. Je crois qu’elle lui donne tout et que la littérature le lui rend bien. Cette intensité, on la retrouve également chez un Sylvain Tesson, dans une approche totalement différente puisque ce dernier concède ne pas savoir écrire sur autre chose que ce qu’il vit, contrairement à Leïla Slimani qui célèbre la primauté de l’imagination.


Quelques mots sur Leïla Slimani 

En quelques années, Leïla Slimani est devenue une référence de la littérature française. Ayant été couronnée du prix Goncourt dès son deuxième roman, Chanson douce, chaque sortie de ses livres est désormais un événement.

À travers ses personnages, une nymphomane, une nounou meurtrière ou une française expatriée au Maroc après-guerre, l’auteure excelle dans l’art d’exprimer leurs contradictions avec un style profond qui embarque le lecteur.

Dans son dernier ouvrage Le Parfum des fleurs la nuit, la romancière se livre à un exercice différent en écrivant sur elle-même après s’être enfermée pendant une nuit dans le musée d’art contemporain de la Pointe de la Douane de mer à Venise.


Les éléments à retenir de ce podcast 

À propos du pouvoir de l’imagination 

L’auteure revient sur l’importance de l’imagination et du pouvoir de la fiction qui permet d’aller au-delà du réel. Elle revendique même un certain goût pour le mensonge.

Imaginer, c’est de la présomption : on a le monde en nous.

On est obsédé par le présent, la technique et les faits. On a oublié que le mensonge, le secret et l’imagination sont des valeurs fondamentales.

Si on devait simplement vivre que notre vie, ce serait invivable. On est obligé d’imaginer qu’autre chose est possible, sinon, on est écrasé par le réel.

À propos de l’enfermement

On peut dépasser l’enfermement grâce au rêve.

A propose de la liberté d’écrire

Il faut tout faire pour ne pas se laisser influencer par le regard extérieur. Il faut préserver une forme de pureté et de gratuité. Quand on écrit, on ne doit jamais penser au moment où on va être lu. On doit se libérer de ce genre de diktat et de la réception.

Quand j’écris, je suis totalement libre et c’est exaltant.

La beauté d’un texte repose sur sa nécessité. Il semble surgir de l’intériorité d’un écrivain et s’impose comme une évidence.

Écrire, c’est pouvoir tout contrôler, tout réparer.

La satisfaction ou le sentiment de plénitude tuent la créativité. On à besoin d’être dans un lieu instable où il existe une peur ou un vertige.

La liberté n’est ni facile ni confortable. Choisir la liberté, c’est choisir d’être seul et de pouvoir vivre des expériences que le monde vous aurez interdit. C’est sortir de l’enfermement.

 


Pour aller plus loin

Un extrait de son passage à La Grande Librairie en compagnie de Yvon Jablonka

Une vidéo des Inrockuptibles où l’auteure partage quelques livres de sa bibliothèque

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