Impact #3 – Les amitiés sur Facebook
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Amis sur Facebook, amis pour la vie ? Les amitiés virtuelles ont-elles autant de valeur que les amitiés entretenues dans le monde réel ? Les animateurs d’Impact s’interrogent avec pertinence sur la nature de nos relations sur le réseau social qui fête ses 15 ans d’existence. Instructif et à méditer.
Lien vers l’épisode
Pourquoi écouter cet épisode de Impact
Vous connaissez le nombre de Dunbar ? C’est le nombre maximum d’individus avec lesquels on peut entretenir une relation humaine stable. A votre avis, à combien s’élève ce qu’on nomme désormais le nombre magique (du nom de l’anthropologue Robin Dunbar) ? 150 ! Voilà de quoi se questionner quand on possède plusieurs centaines d’amis sur Facebook !
Pourquoi garder contact avec celles et ceux qu’on a croisés par hasard lors d’une soirée ou en vacances ? Avant l’avènement des réseaux sociaux, on promettait de s’écrire ou de s’appeler puis la vie reprenait son cours, laissant à chacun un vague souvenir dans un coin du cerveau. Aujourd’hui, ces amitiés résiduelles perdurent sur les réseaux. Bonne ou mauvaise chose ? Chacun jugera si voir son fil d’actu pollué par les photos d’une personne croisée cinq ans plus tôt apporte véritablement quelque chose.
Mon avis sur la question : un(e) ami(e), c’est quelqu’un avec qui on a partagé des moments de vie très forts et avec qui on a entretenu le lien même de façon tenue ou sporadique mais qui sera là dans les moments clés : mariage ou union, naissance, séparation, décès ou coup dur. Les réseaux sociaux ont introduit le concept de la comptabilité de l’amitié qui, soi-disant, ne meurent jamais. Enfin amitié, parlons plutôt de relations sociales ponctuelles aussi fugaces qu’un simple bonjour ! En matière d’amitié, le virtuel ne se substituera pas au réel. Ceux qui penseraient le contraire finiront par se sentir seuls et malheureux !
Ana et Lucas décortiquent une fois encore avec beaucoup d’intelligence l’impact de nos comportements virtuels sur le monde réel.
Bonne écoute
Verbatim
Un être humain sur trois utilise Facebook. Son chiffre d’affaires est supérieur au PIB des 100 pays les plus pauvres du monde.
Nos comptes sont devenus une bouillabaisse où les frontières entre le privé et le public, l’identité et le personnel sont brouillées.
Le modèle économique de Facebook : capter l’attention pour faire de l’argent en la vendant aux annonceurs. La seule chose qui intéresse Facebook, c’est le potentiel viral et d’engagement d’un contenu.
Quand on regarde Facebook, on a toujours un miroir déformant devant les yeux.
Facebook est devenue une place publique où tout le monde peut s’exprimer. Ce n’est pas celui qui dit vrai qui l’emporte mais plutot celui qui parle le plus fort.
Facebook est devenu un lieu où les amitiés ne meurent jamais. Il a créé une nouvelle catégorie de relation : l’amitié résiduelle.
Notre cerveau a une limite en matière de gestion des connexions sociales : 150 selon Robin Dunbar. C’est le nombre d’amis occasionnels qu’un cerveau peut appréhender.
Le cerveau peu gérer au maximum entre 500 à 1500 connaissances, c’est à dire des visages sur lesquels on est capable de mettre un nom. Certains ont pourtant beaucoup plus d’amis sur Facebook…
Ces amitiés résiduelles peuvent servir. En cas de sollicitation ponctuelle, on reçoit des réponses utiles de ces personnes. Ces vieux amis sont comme une vielle encyclopédie qu’on garde et qui prend la poussière dans un coin et dont on peut parfois se servir.
Facebook ne nous rend-il pas plus inapte à la séparation ? Les gens ont plus de difficultés à lâcher prise qu’avant comme s’il existait une anxiété de la séparation ou ont tendance à se replier sur le monde virtuel pour avoir des interactions.
Autre nouveauté : des amitiés en ligne se forment et ne sortent jamais du monde virtuel et semblent durables.
Facebook a créé un aspect communautaire et virtuel. C’est un environnement comme un quartier.
Le Podcast Impact
Deux millenials, plutôt bien câblés, s’interrogent sur les impacts du monde virtuel sur le monde réel. Chaque semaine, Lucas et Ana partagent leurs réflexions nourries de nombreuses sources glanées en France et à l’étranger. L’usage des nouvelles technologies, les questions environnementales et sociologiques constituent leurs thèmes de prédilection. Je vous recommande vivement de vous abonner à leur podcast pour profiter de leurs commentaires éclairés et instructifs.